Education nouvelle



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  • De la pédagogie traditionnelle à l’éducation nouvelle, par S. Chiousse (2001)[1]

    Pendant très longtemps, on a conçu l’enseignement sous une forme unique : un maître tout puissant, juché sur son estrade, à divulguer son savoir – dans un long monologue – à une « troupe » ignorante et docile. La leçon écrite sur un tableau noir était copiée par les élèves-apprentis, apprise par cœur puis récitée telle quelle. On considérait alors que le simple fait d’apprendre par cœur suffisait à la compréhension et que l’excellence revenait à celui qui était capable de reproduire à l’identique ce qu’on lui avait transmis. Cette « pédagogie frontale » (l’enseignant présente une somme de connaissances que l’apprenant est tenu de mémoriser et intégrer) est depuis le début du XXème siècle – au moins – largement décriée.

    On conçoit désormais qu’il ne s’agit pas seulement pour un enseignant ou un formateur de faire de l’encyclopédisme et de « transmettre » un savoir et des connaissances mais qu’il est surtout important de s’intéresser à la manière dont ces connaissances sont assimilées. Depuis les psychologues Piaget, Vygotski et Bruner notamment, on admet aujourd’hui que l’apprenant (enfant ou adulte) n’est plus passif : il est l’acteur principal de sa formation et, ce qui importe – en caricaturant à l’extrême – ce n’est pas tant ce qui est enseigné que la façon dont cela est fait et ce qu’il en reste à l’usager.

    Dans le premier cas, l’important est le contenu (l’apprentissage est un processus de transmission) ; dans le second, c’est le sens (l’apprentissage est un processus de transformation, que le formateur favorise par un travail spécifique).

    
    

    [1] Encadré issu du document « pédagogie et apprentissage des adultes, état des lieux et recommandations » – Examen thématique de l’apprentissage des adultes, Sylvie Chiousse – OCDE.


    le 17/11/17


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