Le Blended Learning est une méthode d’apprentissage mixte où l’enseignement se fait en partie en ligne, et en partie en présentiel. Ces deux modalités de cours sont complémentaires et pensées pour exploiter chaque avantage des deux modalités. Ce format pédagogique connaît une demande croissante dans les entreprises : il permet de réduire les coûts de formation (moins de présentiel) tout en proposant un format pédagogique innovant. En Blended Learning, les outils numériques permettent de tester les apprenants avant et après les formations présentielles et ainsi de déterminer objectivement s’ils maîtrisent ou non les différentes notions-clés. En présentiel, le temps est utilisé pour éclaircir les interrogations des apprenants et faire des travaux collectifs. Dans la continuité de la formation, les outils numériques permettent de tracer la participation des apprenants, et leurs résultats.
On trouve dans les écrits scientifiques plusieurs définitions de l’apprentissage hybride (hybrid ou blended learning), dont celle de Thorne (2003), qui compare l’apprentissage hybride à une occasion d’intégrer les innovations et les avancées technologiques qu’offre l’apprentissage en ligne combiné à l’interaction et à la participation découlant des meilleures pratiques de l’apprentissage en présentiel (Chew[1], 2010). En 2005, Vaughan et Garrison[2], quant à eux, définissent l’apprentissage hybride comme « l’intégration réfléchie d’occasions d’apprentissage, en classe, et en ligne, qui n’est ni une addition à la présentation magistrale en classe ni un cours en ligne » (Chew, 2010).
Les travaux du Sloan Consortium (Online Learning Consortium[3]) indiquent que l’apprentissage hybride contient entre 30 % et 79 % d’activités en ligne (Allen[4], 2007).
Lebrun & Deschryver (2014) ont proposé un récapitulatif des caractéristiques des six types de dispositifs hybrides, à partir des attitudes des apprenants et des enseignants impliqués dans ces dispositifs (l’hypothèse était qu’il existe un lien entre type de dispositif et effets sur l’apprentissage :
Figure 1 – six types de dispositifs blended-learning, Lebrun et Deschryver (2014)
Cette typologie est basée sur un cadre de référence comprenant cinq dimensions, déclinées sous forme d’échelles : l’articulation présence/distance, la médiatisation, la médiation, l’accompagnement et l’ouverture. Chaque échelle permet de mesurer le degré de perception exprimé par le concepteur du dispositif. Quatorze composantes principales ont ainsi pu être identifiées, qui ont servi à établir une typologie des dispositifs. Les dispositifs sont classés en fonction de la posture d’enseignement (centrée enseignement ou apprentissage), de caractéristiques allant de la simple médiatisation de ressources textuelles à la notion d’écosystème comprenant des outils de communication et basé sur une participation active des apprenants.
[1] Chew, E., Turner, D. A., & Jones, N. (2010). In Love and War : Blended Learning Theories for Computer Scientists and Educationists. Handbook of Research on Hybrid Learning Models : Advanced Tools, Technologies, and Applications.
[2] Vaughan, N. & Garrison, D. R. Cretaing cognitive presence in a blended faculty development community. Source : https://prezi.com/7uzvdw7zpfom/vaughan-n-garrison-d-r-2005-creating-cognitive-pre/.
[3] SLOAN est un organisme institutionnel et professionnel dédié à l’intégration de l’éducation en ligne dans le courant dominant de l’enseignement supérieur. L’objectif du Consortium d’apprentissage en ligne est d’aider les institutions et les éducateurs individuels à améliorer la qualité, l’ampleur et l’ampleur de l’éducation en ligne. https://onlinelearningconsortium.org/.
[4] Allen, I. E., Seaman, J., & Garrett, R. (2007). Blended In : The Extent and Promise of Blended Education in the United States. Source http://www.onlinelearningsurvey.com/reports/blending-in.pdf (consulté le 16 novembre 2016).
le 17/11/17